Prioriser la confidentialité des utilisateurs et la protection des données
Les UX Designer rencontrent plusieurs défis lorsqu’ils collectent et traitent les données des utilisateurs, et la conformité RGPD en fait partie intégrante. Bien que le RGPD ait été un sujet de discussion important ces dernières années, il est difficile de savoir si leurs concepts et expériences graphiques proposées doivent respecter ce règlement.
Le traitement des données intervient bien en amont de la définition des parcours utilisateurs et des points d’interactions (e-mail de remerciement, connexion à un compte, newsletter, etc.) avec eux sur un site internet. Les premières données collectées interviennent lors des tests, comme dans le processus d’analyse des persona.
Le cas de figure idéal est celui de l’univers bancaire. Ce sont des entreprises qui excellent dans la pratique de l’éthique en matière de données. De l’authentification multi-facteurs aux politiques de confidentialités, ils assurent aux utilisateurs que leurs informations financières sont en sécurité.
Au contrainte, recevoir des notifications pour vous soumettre une offre commerciale en fonction de votre localisation ne respectent pas votre confidentialité.
Concevoir des interfaces utilisateurs inclusives
Lorsqu’un UX Designer conçoit des maquettes graphiques, l’une de ses contraintes est d’inclure, indépendamment de ses capacités, des interfaces utilisables par tous. Afin de répondre à cet enjeu, des directives telles que la WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) définissent l’ensemble des lignes de conduite à suivre pour rendre le contenu accessible aux personnes et aux appareils, qu’ils soient portables ou fixes.
Cela peut aussi se traduire par des contrastes de couleurs, des boutons d’interactions trop proche, des images non-adaptées, etc.
Le Dark Pattern : méfiez-vous des designs trompeurs
Les dark patterns (ou Deceptive Design Patterns) sont des stratégies de conception d’interface utilisateur délibérément utilisées pour encourager les utilisateurs à effectuer une action spécifique. Ces tactiques vont des tentatives évidentes de tromper l’utilisateurs à des indices subtils visant à les orienter vers une action précise. L’objectif des dark patterns est de pousser les utilisateurs à réaliser une action bénéfique pour l’entreprise plutôt que pour lui-même.
Ces éléments de conception intentionnellement manipulateurs ou trompeurs deviennent des astuces utilisées pour nous inciter à faire des choses que nous n’avions pas l’intention de faire.
Pour vous donner une idée de motifs trompeurs, nous vous invitons à suivre le site deceptive.design qui expose des astuces utilisées dans les sites internet et les applications mobiles pour faire faire des choses que vous ne vouliez pas.
Les biais cognitifs : les codes invisibles ayant un impact sur le monde réel
Les biais cognitifs sont des schémas de pensées récurrents qui se manifestent de manière discrète et souvent involontaire. Ils représentent des erreurs de raisonnement résultant d’une tendance régulière à penser de manière déformée, irrationnelle ou incorrecte. Ces biais sont comme des illusions mentales qui altèrent notre jugement et influent sur nos choix, parfois de manière inattendue. Ses origines dans notre cerveau même qui résonne par facilité plutôt que par rationalité.
En UX design, les biais cognitifs ne se limitent à une simple liste. Ils sont répartis en 6 catégories et répertoriés en 175 biais cognitifs, chacun apportant sa propre contribution à la façon dont un utilisateur interagit avec une interface web ou physique. Ces 6 catégories offrent chacune un aperçu des défis spécifiques auxquels les designers UX sont confrontés :
- Les biais sensori-moteurs
- Les biais de jugement
- Les biais attentionnels
- Les biais mnésiques
- Les biais de personnalité
- Les biais de raisonnement
Bien que les biais cognitifs nous permettent d’économiser, au quotidien, des ressources en prenant des raccourcis pour alléger certaines informations, ils affectent l’environnement qui nous entoure. L’UX designer en a conscience et, pour concevoir des interfaces intuitives, va s’appuyer sur ces biais par faciliter la compréhension des informations importantes (modèle de Gestalt : une perception du tout plutôt qu’une somme d’éléments).
L’effet d’impact social
La conception UX dite éthique doit prendre en compte l’impact des créations sur la société. En valorisant des produits qui améliorent la vie des utilisateurs plutôt que d’exploiter leurs vulnérabilités. Pour toute entreprise, la question à se poser réside dans sa volonté à savoir si elle souhaite représenter une marque commercialement envahissante, inspirant mépris et méfiance où, à l’inverse, faire preuve de bienveillance et de bénéfice pour ses clients.
En adoptant ces considérations éthiques, engageons-nous à construire un avenir numérique où le design sert l’humanité, et non l’inverse.